Otto von Bismarck wird als Torero dargestellt. Den Stier packt er an den Hörnern, welcher mit dem Wort "Reichstag" beschriftet ist. Bildunterschrift: Zeitungsartikel: Le Torero Bismarck – (Zeitungsartikel folgt) Combien de Parisiens, en voyant, ces jours derniers, les toréros landais ou provencaux combattre à l' hippodrome les taureux en furie, ont dû songer à la lutte de Bismarck contre le parlementarisme d' Outre-Rhin. On connaît les faits: le gouvernement allemand demandait pour une période de sept ans, un vote de crédits nécessaires à l' armement, le Reichstag, à la majoité de 32 voix, n' accorda les crédits que pour trois ans. Le chancelier de fer preuve de son énergie ordinaire, comme le toréador acculé, il prit le taureau par les cornes et renvoya les parlementaires à leurs électeurs. Cette main de fer nous la voudrions pur notre pays. Cette autorité souveraine nous la souhaitons pour notre pauvre France qui croupit dans la fange où l' ont jetée ceux à qui Gambetta a donné à juste titre le surnom de sous-vétériaires. Nous l' appelons de tous nos voeux, parce que nous nous souvenons du malheureux marchéal Niel à qui on a refusé, il y a vingt ans, les crédits qui eussent empêché les malheurs de 1870. Nous l' appelons parce que l' Autorité est une des conditions essentielles de tout bon gouvernement. L' oeuvre gigantesque – il n' y a qu' un patriotisme mesquin qui puisse empêcher de le reconnaître – l' oeuvre gigantesque dont Bismarck s' est fait l' artisan pouvait être compromise en quelques instants. De concert avec le vieil empereur Guillaume, de concert avec le rude guerrier de Moltke, Bismarck a voulu sortir son pays de la voie tortueuse du parlementarisme et s' est écrié: "J' en ai assez de tous ces rhéteurs." C' est que notre ennemi sait trop bien le mal qu' ont fait à la France les brouillons de nos Assemblées. L' analogie commencait à être frappante, et celui qui a conduit l' Allemagne à son apogée ne voulait pas qu' elle roulât dans le même précipice que la France. De là, la dissolution. De là, la lutte entre l' autorité et l' anarchie. Nous ne savons quelle sera la réponse du peuple allemand, mais ce que l' on peut prédire, c' est que Guillaume, Bismarck et de Moltke finiront par triompher. Ils savent trop bien que le meilleur moyen de faire les affaires d' un pays, c' est de couper court aux ergotages des bavards et des brouillons qui remplissent les parlements. Si douloureux qu' il puisse être pour notre amourpropre national d' aller chercher par delà nos provinces perdues, et derrière les clochers de nos villes captives, des exemples et des indications de marche à suivre, nous n' en devons pas moins puiser un enseignement dans le spectacle que nous donne l' Allemagne. Que notre patriotisme ne s' en afflige pas. Que nos couers de Francais ne saignent pas trop de voir l' aigle à deux têtes disperser les oies du Reichstag. Le jour de la suprême bataille, le jour où nous irons refaire nôtres les champs où dorement nos morts regrettés, le jour ou nous ferons rentrer au sein de la grande famille francaise, Metz et Strasbourg, il sera plus glorieux pour nous d' avoir en face de nous le grand empire des Hohenzollern qu' une Allemagne abaissée, ruinée par ses querelles instines. Ce jour-là, nous autres adversaires déclarés de la République, nous serons vite à la frontière et nous n' imiterons pas les hommes du 4 Septembre qui se battaient entre eux pour les places, au lieu de se battre pur les pays. Ce jour-là, nous l' attendons et jusque-là rien ne doit nous faire sortir de notre réserve mais en jetant les yeux par de là la frontière, et quand nous y apercevons des hommes comme les Guillaume, les de Moltke et les Bismarck, quand nous voyons à la tête de l' Allemagne un gouvernement fort et autoritaire, nous nous retournons douleureusement vers la France, où il n' y a que gâchis et anarchie. Ce gouvernement, autoritaire, il nous le faut. Et pour refaire notre France, nous demandons le souverain, le chancelier et l' homme de guerre, pur tenir tête aux Guillaume, aux Bismarck, aux de Moltke d' Outre-Rhin. Armand Mariotte.

Zeichner: Yves. Sc.
Verlag/Redaktion: Le Pilori